Bénin : Profil du pays

La République du Bénin est située en Afrique de l’Ouest dans la zone intertropicale, entre les parallèles 6°30’ et 12°30’ de latitude Nord, et les méridiens 1° et 3°40’ de longitude Est. Elle a une superficie totale de 114 763 km² et est limitée : au Nord par la République du Niger sur 277 km avec 120 km délimités par le fleuve Niger ; au Nord-ouest par le Burkina Faso sur 386 km ; à l’Ouest par le Togo sur 651 km ; à l’Est par le Nigeria sur 809 km ; et au Sud par l’océan Atlantique (sur 121 km). Du nord au sud, il s’étend sur 700 Km ; la largeur varie de 125 Km (le long de la côte) à 325 Km (à la latitude Tanguiéta-Ségbana).

Elle comprend 12 départements, 77 communes, 546 arrondissements et 5295 villages et quartiers de ville.

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Carte du Bénin

Situation démographique

La population totale du Bénin est estimée à 12 193 278 habitants dont 51,2 % sont de sexe féminin (estimation de l’INSAE en 2020 à partir du RGPH-4 de 2013). Le taux d’accroissement annuel est de 3,5% et la proportion des naissances vivantes, des nourrissons survivants et des enfants de moins de 5 ans représente respectivement 4%, 3% et 15% de la population totale. À l’échelle nationale, le taux de fécondité est de 4,67 enfants par femme en 2018. La population béninoise est très jeune avec plus de 56,5% de moins de 19 ans. L’espérance de vie à la naissance est de 59 ans chez les hommes et 61 ans chez les femmes. Plus de la moitié de la population (52,2%) vit en milieu rural. La densité moyenne est de 87 habitants par Km² avec des variations importantes allant de 13 habitants par Km² dans l’Alibori au Nord à 1013 habitants par Km² dans le Littoral au Sud. Le taux d’urbanisation est estimé à 44 % en 2015. Des mouvements migratoires récents ont conduit à l’établissement de quelques dizaines de milliers d’étrangers au Bénin.

Situation climatique

Le Bénin possède deux types de climat. Dans la partie méridionale, on retrouve un climat subéquatorial à quatre saisons et dans la partie septentrionale (centre et le nord), un climat de type tropical avec deux saisons bien distinctes. Les différentes zones du territoire sont différemment impactées par les changements climatiques qui induisent des pluies exceptionnelles, et favorisent des crues et des situations d’inondations dans le bassin sédimentaire côtier et les plaines d’inondation des principaux cours d’eau.

Les températures sont constamment élevées avec une moyenne journalière de 25°C à 29°C avec l’humidité de l’air qui varie entre 69 et 97% pour l’ensemble du pays. Elles sont souvent plus élevées au mois de mars tandis qu’en août on observe une baisse des températures. La variabilité des températures est plus importante dans le nord que dans les zones côtières.

Le secteur de la santé est affecté au Bénin essentiellement par la chaleur excessive, les inondations, la sécheresse et les variations d’humidité relative y associées. Les principaux impacts des risques liés à la chaleur excessive sont l’altération des aliments avec intoxication alimentaire, la discontinuité dans l’offre de services de santé, les maladies cardiovasculaires, les stress de chaleur (canicule) et les infections respiratoires aigües. Les principaux impacts des risques liés aux inondations et aux sécheresses sont les maladies vectorielles (notamment le paludisme en période humide et la méningite en période sèche), la malnutrition, les maladies d’origine alimentaire, les maladies liées au péril fécal et l’interruption du service médical (dégâts des eaux d’inondation/crue sur les installations sanitaires).

Situation environnementale

Le relief et le réseau hydrographique expliquent la présence d’écosystèmes variés comme les ensembles végétaux du cordon littoral, les espaces marécageux et les mangroves en milieu saumâtre, les forêts sèches, les galeries forestières des cours d’eau, les prairies et savanes.

Le risque d’inondation dans les bassins fluviaux est plus accru dans les secteurs riverains des lits mineurs et majeurs des rivières et de leurs principaux affluents. En raison de l’urbanisation importante, les villes (Cotonou, Abomey-Calavi, Porto-Novo et dans une certaine mesure Parakou et Djougou) concentrent les problèmes environnementaux à fortes répercussions sur les conditions sanitaires de la population : mauvaise évacuation des eaux usées, traitement déficient des déchets (ménagers, industriels, biomédicaux), circulation dense et pollution atmosphérique.

Le réseau routier fait l’objet d’attentions particulières en termes de nombreux accidents de route observés.

Ces dernières années, le Bénin a également été confronté à une série de catastrophes environnementales qui ont eu un impact significatif sur la santé publique. Parmi celles-ci, les inondations, les incendies et d'autres événements climatiques extrêmes sont devenus de plus en plus fréquents et graves à l'échelle mondiale. Depuis 2007, le pays a été touché par divers phénomènes environnementaux, tels que les vents forts, les glissements de terrain, l'érosion côtière, les pollutions marines, les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques, ainsi que les secousses telluriques. Ces événements ont non seulement des répercussions directes sur les infrastructures et les moyens de subsistance, mais ils représentent également une menace sérieuse pour la santé et le bien-être des populations locales, mettant en évidence la nécessité d'une gestion efficace des risques environnementaux et d'une réponse rapide aux catastrophes.

 Cet ensemble géomorphologique, climatique et hydrographique influence souvent le profil épidémiologique national essentiellement caractérisé par les pathologies tropicales avec une prédominance des affections endémo-épidémiques, notamment le paludisme, le choléra, les zoonoses, et parfois la méningite cérébro-spinale donc une incidence sur la sécurité sanitaire..

Situation socio-économique

L’élection présidentielle de mars 2016 s’est soldée par la victoire de Patrice Talon. En décembre 2016, la nouvelle équipe au pouvoir a adopté le « Programme d’Actions du Gouvernement » (PAG), un plan de développement structuré autour de 45 projets phares visant à améliorer la productivité et les conditions de vie de la population.

Bien que le climat sociopolitique reste globalement favorable et propice aux réformes, les autorités sont confrontées à des attentes sur le plan économique afin de réduire le chômage des jeunes, améliorer les conditions de vie, stimuler la croissance et renforcer les services publics.

En ce qui concerne le contexte macroéconomique, pour 2017, le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel du Bénin était estimé à 5,5 %, en progression par rapport aux 4 % de 20161. Les projections pour 2018 et 2019 sont aussi prometteuses avec des taux respectifs de 6% et 6,3 %.

Les perspectives positives du pays devraient également s’expliquer par la considérable augmentation de la production agricole, notamment du coton, estimée à 578 000 tonnes pour la campagne 2017-20182 ; l’augmentation des capacités de production de l’électricité ; et la reprise économique au Nigéria, dont l’activité commerciale du Bénin est tributaire.

Le pays s'est également amélioré dans le Doing Business classement, où il figurait parmi les dix premiers pays réformateurs en 2015 et 2016. Il est ainsi passé de la 158ème place en 2015 à la 151ème sur 190 pays en 2017. Cependant, malgré ces évolutions positives, ce classement témoigne de l'ampleur des efforts nécessaires pour améliorer le climat des affaires. Les obstacles auxquels est confronté le secteur privé sont liés à la qualité des infrastructures, comme l'accès à l'électricité ou à Internet, à l'accès au crédit et au financement, ainsi qu'à une fiscalité qui doit être améliorée.

Données relatives à l’élevage, à l’agriculture et aux principales industries liées à l'élevage

La population agricole est de 6 506 980 individus, soit 54,8% de la population totale du Bénin. Les départements de l’Alibori, l’Atacora, le Borgou et le Couffo concentrent plus de 45% de cette population. La taille moyenne des ménages agricoles est de 7 personnes. Le nombre d’actifs agricoles du pays est de 2 328 820 dont 1 117 823 de sexe féminin avec une plus grande concentration dans la tranche d’âge de 25 à 34 ans. Les départements de l’Alibori, de l’Atacora et du Borgou totalisent près de 40% de ces actifs.

L’agriculture, au sens large, est pratiquée par 926 539 ménages dans tout le pays. Plus du quart (¼) des ménages agricoles du Bénin vivent dans le Pôle 7 (Ouémé-Atlantique-Littoral-Mono). Viennent ensuite le Pôle 4 (Borgou Sud-Donga-Collines) et le Pôle 5 (Zou-Couffo) avec respectivement 24% et 20% environ des ménages agricoles. On note que plus de 15% de ces ménages sont dirigés par des femmes. L’âge moyen des chefs de ménages agricoles est de 43,5 ans. Plus de 95% des ménages agricoles au Bénin pratiquent la production végétale, soit 886 368 ménages.

En ce qui concerne les activités de production animale, elles concernent 606 112 ménages agricoles. Les activités de pêche et de l’aquaculture sont pratiquées respectivement par 49 990 et 3 464 ménages agricoles. La sylviculture, quant à elle, est pratiquée par 57 235 ménages agricoles.

Pour ce qui est de l’élevage non conventionnel, les espèces élevées sont principalement le lapin, l’escargot, le cobaye et l’aulacode. Au regard des résultats relatifs aux effectifs de producteurs et de têtes d’animaux, le lapin s’affiche comme l’espèce la plus élevée en matière d’élevage non conventionnel, avec un effectif de 94 005 têtes. Trois (03) des douze (12) départements concentrent les plus gros effectifs de lapins, notamment l’Atlantique (21,16%), le Zou (16,76%) et l’Ouémé (15,49%), soit 53,41% de l’effectif total du pays.

Comme catégories d’animaux élevés, on dénombre les bovins (1 773 157 têtes), les caprins (2 362 001 têtes), les ovins (2 295 522 têtes), les porcins (681 885 têtes), les volailles (12 072 468 têtes). En ce qui concerne les bovins, les départements de l’Alibori (33,37%), du Borgou (31,77%) et de l’Atacora (11,65%) concentrent l’essentiel de l’effectif, toutes races confondues. Les ovins et les caprins constituent le groupe des petits ruminants élevés dans toutes les contrées du pays. La répartition départementale positionne le département de l’Alibori en tête pour les deux espèces, avec des poids respectifs de 17,18% et 17,58%. De même, les départements du Couffo, du Borgou et de l’Atacora s’illustrent bien dans l’élevage des espèces caprine et ovine, avec des poids, en termes d’effectif d’animaux, oscillant entre 10% et 15%. En ce qui concerne les porcins, le département de l’Atacora détient 20,29% du cheptel. Une partie substantielle de l’effectif de porcins se retrouve dans les départements du Zou (18,03%), de l’Atlantique (13,26%), de l’Ouémé (11,94%) et du Couffo (11,29%). En ce qui concerne les volailles, les espèces les plus élevées par les ménages agricoles sont les poulets locaux, les pintades, les poules pondeuses et les poulets chair. Ainsi, il a été recensé 10 250 541 têtes de poulets locaux, 1 348 029 têtes de pintades, 356 098 têtes de poules pondeuses et 117 750 têtes de poulets chair. Il en résulte que les poulets locaux demeurent la volaille la plus élevée au Bénin.

Sur les 926 539 ménages agricoles recensés, l’élevage est pratiqué dans 606 112 ménages agricoles, cumulativement avec d’autres activités agricoles, soit dans 65,42% des ménages agricoles, dont 15,65% dirigés par des femmes. Relativement plus de ménages agricoles s’adonnent à l’élevage dans les départements du Couffo (81,99%), de l’Atacora (78,38%), de la Donga (72,97%), du Mono (71,96%), de l’Alibori (68,57%), du Borgou (65,36%) et du Zou (60,62%). Dans ces sept (07) départements, au moins 6 ménages sur 10 pratiquent l’élevage, en dehors des autres activités agricoles. Il a été recensé sur le territoire national 823 127 éleveurs dont 247 533 femmes, soit 30,07%. L’Alibori, l’Atacora, le Borgou et le Couffo concentrent 51,47% des éleveurs d’animaux, toutes espèces confondues au Bénin. Comme espèces d’animaux élevées, on a principalement les bovins (1 773 157 têtes), les caprins (2 362 001 têtes), les ovins (2 295 522 têtes), les porcins (681 885 têtes), les volailles (12 072 468 têtes).

Les départements de l'Alibori (33.37%), du Borgou (31.77%) et de l'Atacora (11.65%) concentrent l'essentiel du cheptel bovin, toutes races confondues. La répartition des bovins par le Pôle de Développement Agricole (PDA) place le Pôle 2 (Alibori Sud, Borgou Nord- 2KP) en tête avec une proportion de 51.03%, suivi du Pôle 4 (Borgou Sud-Donga-Collines) avec 34.37%. Autrement dit, huit (08) bovins sur dix (10) se retrouvent dans les pôles 2 et 4 confondus. Les ovins et caprins constituent le groupe des petits ruminants et sont élevés dans tout le pays. La répartition départementale place Alibori en tête pour les deux espèces, avec des poids respectifs de 17,18% et 17,58%. De même, les départements du Couffo, du Borgou et de l'Atacora réalisent de bonnes performances en élevage caprin et ovin, avec des poids, en nombre d'animaux, allant de 10% à 15%. Quant aux porcs, l'Atacora possède 20 291 TP3T de cheptel. Une proportion importante du cheptel porcin se retrouve dans les départements du Zou (18.03%), de l'Atlantique (13.26%), de l'Ouémé (11.94%) et du Couffo (11.29%). En matière de volailles, les espèces les plus élevées par les ménages agricoles sont les poulets locaux, les pintades, les poules pondeuses et les poulets de chair. Ainsi, 10.250.541 têtes de poulets locaux, 1.348.029 têtes de pintades, 356.098 têtes de poules pondeuses et 117.750 têtes de poulets de chair ont été recensées. De ce fait, les poulets locaux restent la volaille la plus appréciée au Bénin.

L'apiculture est une activité d'élevage qui occupe de nombreux Béninois dans tous les départements du pays, à l'exception du Littoral. Lors du recensement, 5 565 apiculteurs (dont 172 femmes) ont été recensés, pour un total de 25 536 ruches. Le département de l'Atacora compte le plus grand nombre d'apiculteurs au Bénin (47.241 TP3T d'apiculteurs). Il est suivi du Plateau (12.92%), de l'Alibori (12.35%), de la Donga (11.14%) et du Borgou (7.51%).

Pour l’élevage conventionnel, l’analyse des résultats liés à l’effectif des éleveurs porte sur huit (08) principales espèces animales. Il s’agit notamment des bovins, des ovins, des caprins, des porcins et des principales volailles, tels les poulets locaux, les poules pondeuses, les poulets chair et les pintades. Les résultats varient d’une espèce animale à une autre, selon les différents départements. En ce qui concerne les bovins, il a été recensé 136 223 éleveurs, concentrés dans les départements de l’Alibori (45,15%), du Borgou (26,67%) et de l’Atacora (13,18%). La répartition par Pôle de Développement Agricole des éleveurs de bovins, place les Pôles 2 et 4 en tête, dans des proportions respectives de 59,93% et 20,86%. Quant à l’élevage des ovins, il regroupe un total de 272 092 éleveurs avec une concentration dans les départements de l’Alibori (17,77%), du Couffo (17,03%) et du Borgou (13,12%). L’espèce caprine est rencontrée partout au Bénin. L’élevage des caprins occupe 305 611 éleveurs, répartis dans des proportions semblables à celles de l’espèce ovine. Par ailleurs, en se basant sur l’élevage des poulets locaux par exemple, l’élevage de volailles occupe un nombre important d’individus dans tous les départements, avec un effectif total de 588 243 éleveurs, tous sexes confondus.

Le nombre total d’exploitations agricoles est de 913 415 avec une taille moyenne exploitée de 3,3 ha dont 15,8% dirigées par les femmes. Seul 2% tiennent une comptabilité et 6,9% ont un accès au crédit. La majorité des emplois agricoles sur les exploitations sont à temps partiel (80,6%), avec un temps moyen de travail par campagne agricole de 2,2 mois pour les hommes et 2,1 mois pour les femmes. Les emplois à plein temps représentent 19,4% des emplois agricoles avec un temps moyen de travail de 7,6 mois pour les hommes et 6,7 mois pour les femmes au cours de la campagne agricole.

Le taux de mécanisation des travaux de sol est de 12,4%. Les systèmes d’irrigation sont présents sur 3,42% des exploitations agricoles dont 40,90% pratiquent une irrigation entièrement contrôlée contre 59,10% pour une irrigation partiellement contrôlée. Au total, 53 011 ha de terres agricoles sont irrigués dans l’ensemble du pays. Les cours d’eau constituent la première source d’eau utilisée pour l’irrigation.

En ce qui concerne les industries animales, elles sont peu développées. On distingue :

  • Trois grandes unités de productions d’aliments de bétail à coté desquelles il y a la SHB et les petites unités artisanales
  • Deux couvoirs de faible capacité
  • Les abattoirs sont publics avec quelques aires d’abattages privés dans les communes.

Les grandes unités de transformation sont quasi existantes avec quelques tentatives restées artisanales ou semi artisanales sur la viande de volailles, les mini laiteries.

Le Bénin a enregistré de façon courante et récurrente ces trois dernières décennies, des crises sanitaires d’ampleur et de gravité variables. Il s’agit essentiellement des épidémies (Choléra, Fièvre Hémorragique à virus Lassa, COVID-19, Méningite, Rougeole, Dengue, etc.) et autres événements de santé publique

Choléra

.Le Bénin fait face presque chaque année à des épidémies de choléra. Entre 2013 et 2022, le pays a été confronté à sept épidémies, variant en ampleur de 50 cas (en 2019) à 1112 cas (en 2021), avec des taux de létalité allant de 1,1% (en 2013) à 2,6% (en 2020). La dernière épidémie majeure, en 2021, a touché neuf des douze départements du pays, révélant un total de 1112 cas et 20 décès (létalité de 1,8%).

 Fièvre hémorragique à virus (FHV) Lassa

Entre 2013 et 2022, le Bénin a signalé cinq épidémies confirmées de FHV Lassa, s'inscrivant ainsi sur la liste des pays endémiques à cette maladie. Le nombre de cas variait de 02 (en 2017) à 54 (en 2016), avec des taux de létalité de 22,2% (en 2022) à 100% (en 2017). La première épidémie, en 2014, a enregistré un total de 16 cas et 09 décès (létalité de 56,3%), dont cinq étaient des agents de santé. La majorité des cas surviennent dans les départements de l’Atacora, du Borgou, de l’Alibori, de la Donga, du Littoral et des Collines.

COVID 19

Le Bénin a signalé son premier cas de Covid-19 le 16 mars 2020. Entre cette date et le 12 décembre 2022, le pays a confirmé un total de 28018 cas de Covid-19, entraînant 163 décès, ce qui équivaut à une létalité de 0,6% (voir figure 4). Au 31 décembre 2022, 2 748 452 personnes ont reçu leur série complète de vaccins contre la Covid-19, ce qui représente une couverture vaccinale de 35,55% parmi la population éligible.

Méningite

Au cours de la dernière décennie, le Bénin a été touché par deux épidémies de méningite. La première, en 2019, a enregistré 83 cas et 13 décès, ce qui correspond à une létalité de 15,66%. La seconde, survenue en 2021, a comptabilisé 296 cas et 23 décès (létalité de 7,8%). Ces épidémies surviennent généralement dans les départements situés dans la ceinture méningitique africaine, notamment l’Alibori, l’Atacora, la Donga et le Borgou.

Rougeole

Au cours des dix dernières années (2013 à 2022), 7991 cas ont été rapportés avec 105 décès soit une létalité de 1,3%. Les épidémies de rougeole se font enregistrées également surtout à distance des campagnes nationales de vaccination contre la maladie. La dernière campagne contre la rougeole a eu lieu en mars 2019 et depuis l’année 2021, plusieurs foyers d’épidémies de rougeole sont enregistrés à travers tout le pays. Au total, 177 foyers épidémiques ont été enregistrés pour de 2013 à 2022.

Dengue

Au cours de ces dix (10) dernières années, le pays a connu une épidémie de dengue en 2019 avec un total de 35 cas et 5 décès soit une létalité de 14,3%. Cette épidémie a été enregistrée dans la commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique

Autre

Le Bénin a enregistré des cas d’intoxication alimentaire plus précisément au nord du pays (Atacora, Donga, Borgou, Alibori). En 2016, il a été rapporté 23 cas et 06 décès (soit une létalité de 26%) ; en 2017, 98 cas et 09 décès (soit une létalité de 9%) et 2018, 93 cas et 14 décès (soit une létalité de 15%). [Source SESS/DNSP/MS] [Source SESS/DNSP/MS]

Par ailleurs, le pays enregistre aussi plusieurs cas d’Accident de la Voie Publique (AVP), de naufrages sur les cours d’eau.

Le Bénin a été confronté en 2007 à une épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), touchant cinq foyers répartis à Cotonou, Adjarra, Akpro-Missérété, Dangbo et Porto-Novo. Pour contenir cette menace, des mesures drastiques ont été prises, notamment l'abattage de 78 549 volailles et l'indemnisation de leurs propriétaires. En outre, la maladie de Newcastle reste endémique dans les élevages avicoles familiaux au Bénin, causant toujours des pertes importantes. Cette maladie est responsable de près de 60% des mortalités enregistrées dans les élevages villageois. Par ailleurs, d'autres maladies infectieuses telles que la maladie de Gumboro, la variole aviaire, l'encéphalomyélite infectieuse, le choléra aviaire, la typhose aviaire et la mycoplasmose aviaire à Mycoplasma gallisepticum sont observées tant dans les élevages villageois que commerciaux et industriels. Il convient de souligner que la plupart de ces maladies ont le potentiel de déclencher des épidémies chez l'homme, soulignant ainsi l'importance critique de la surveillance et du contrôle de la santé animale pour prévenir les risques pour la santé publique.

En juin 2021, l’atelier de priorisation des zoonoses s’est déroulé en trois principales phases que sont :

  1. une phase de préparation de l’atelier qui a duré trois mois
  2. la phase de formation des formateurs de deux jours
  3. la phase de l’atelier proprement dit qui a duré trois jours et, une phase post atelier qui a été consacrée à la mise en œuvre les recommandations issues de l’atelier et à la finalisation du rapport de l’atelier.

Le processus de priorisation des maladies zoonotiques est fait dans une approche une seule santé avec Priorisation des maladies zoonotiques (One Health) (OHZDP) outil, avec la participation effective d’experts de la FAO, de l’OMS, de l’OMS et des autorités nationales.

Une liste de six zoonoses prioritaires a été arrêté au Bénin : la grippe aviaire, la Rage, les fièvres hémorragiques (FVR, Ebola, Lassa, Crimée Congo), charbon bactérien, Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (y compris la COVID-19) et la Trypanosomose.

Le Comité National de Crise et Urgence sanitaire Santé joue un rôle global de gestion et de coordination, sous la direction technique du ministère de la santé. La prévention et la gestion des menaces pour la sécurité sanitaire nécessitent une approche multisectorielle coordonnée, car les capacités de surveillance, d'identification des menaces, de confirmation en laboratoire, d'évaluation des risques, de réaction et de coordination des efforts peuvent impliquer de nombreux secteurs en dehors de la santé humaine. L’adoption de l’approche « one health » qui offre un cadre holistique dans lequel les ministères gouvernementaux collaborent avec les partenaires de développement.

Le Conseil National de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose, le Paludisme, les Hépatites, les infections Sexuellement Transmissibles et les Épidémies (CNLS-TP), le Ministère du Cadre de Vie et de Développement Durable (MCVDD), le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et la Pêche (MAEP), le Ministère des Infrastructures et des Transports, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, le Ministère de l’enseignement maternel et primaire avec leur structures décentralisées et concentrées. Concernant les PTF, le tableau suivant fait un récapitulatif :

OMS
UNICEF UA-BIRA (Bureau interafricain pour les ressources animales de l'Union africaine)
PNUD CRSA (Centre Régional de Santé Animale de la CEDEAO)
GAVI UEMOA
MSF Projets/Programmes (REDISSE, PPRC…)
DIASPORA BÉNINOISE TU AS DIT
SOCIÉTÉ CIVILE BÉNINOIS Fonds mondial
Banque mondiale USDA-APHIS
OFFRE HCR
QUI Croix-Rouge internationale
FAO CDC
Médecins du Monde MSF